Voyage intériorisé

 

Pour Vous mes Schafi
Juin 2013

Je m’y suis prise à plusieurs reprises.
J’ai écrit puis ai effacé.
J’ai gribouillé, déchiré, recommencé puis enfin me suis décidée.

Tant de mots à coucher sur papier.
Tant de pensées qui partent en désordre.
Tant de larmes que je ressens.
Tant le choc fut rude.

Je m’y suis prise à plusieurs reprises.
J’ai écrit puis ai effacé.
J’ai gribouillé, déchiré, recommencé puis enfin me suis décidée.

Tant je vous comprends.
Tant je me suis posé de questions.
Tant j’aurai aimé vous serrer tous dans mes bras.
Tant et tant, que j’ai pris ma plus belle plume.

Je m’y suis prise à plusieurs reprises.
J’ai écrit puis ai effacé.
J’ai gribouillé, déchiré, recommencé puis enfin me suis décidée.

Tant que je m’appellerai pour vous Saby.
Tant que la terre est ronde.
Tant que le mot famille n’a pas de frontières.
Tant que vous savez toute ma tendresse.

Je m’y suis prise à plusieurs reprises.
J’ai écrit puis ai effacé.
J’ai gribouillé, déchiré, recommencé puis enfin me suis décidée.

Alors tant mieux, finalement elles sont parties toutes mes lettres, de Siem Reap à Genève.

 

Bla bla bla de Mousson
juillet 2012
Plaisir exotique de la pluie chaude.
Moiteur de chaque instant.
Soleil qui vous grille inlassablement et vous laisse dégoulinant au moindre mouvement.
Intervalle de cache-cache entre la tempête et les rayons lumineux.
Intermède de bourrasques bousculant des millions de grains de poussières.

Et en un souffle les bambous s'inclinent et s'ébouriffent.
Même les fleurs courbent la tête sous leurs pétales.
En une fraction de seconde les toits en tôles se mettent aux percussions.
Plus âmes qui vivent, tout le monde aux abris.
Les tuk tuks s'équipent de cirés transparents.
Les hordes de 2 roues s'habillent de légers voiles plastique rose, jaune, orange, bleu, tous accélèrent pour trouver refuge.
Impression de fraîcheur enfin, volupté de quelques degrés passagers en moins, suivi par une étouffeur encore pire.

Et d'un coup d'un seul, le vent tombe, les gouttes furieuses se jettent sur Siem Reap.
Seuls les enfants tout nus sortent de partout, crient heureux dans les flaques qui se muent en petits lacs.
Les chiens et chats devenus copains pour un court instant se perchent sur les terrasses des maisons pilotis.
Plus un gazouillis de volatiles, plus un geste de geckos, que les larmes du ciel d'encre.
Il fait nuit en un clignement de paupières.
Pendant un moment qui semble une éternité, un feu d'artifices zèbre les brusques ténèbres, déchire au hasard le voile noir.
Une lavandière rince son linge sur nos têtes.
Toute la beauté des lieux retient son souffle, cachés, blottis, on attend que çà passe ou çà casse!
Il pleut , il pleut à en perdre haleine, pendant une heure ou deux, il pleut .

Et soudain le bouquet  final s'amorce, un dernier gong déchire les cieux.
Puis plus rien, pas un loufe d'air, silence total.
Doucement, tout doucement, les premières notes des hirondelles courageuses percent  les airs lavés.
Le signal est donné:
Tout le monde s'ébroue, se secoue, s'essuie d'un revers de main, de toute façon dans une fraction de seconde tout sera sec, plus ou moins, jusqu'à demain.
Le soleil est de retour, crève les nimbes récalcitrants, violent et vaillant, il gicle ses rayons victorieux.

La Vie va reprendre sur Angkor Vat:
Les belles vont ressortir leurs talons aiguilles et leurs jolies ombrelles.
Les beaux vont remonter dans leurs carrosses vrombissants en marchant sur la pointe de leurs mocassins en fringuants machos.
Le souriant peuple khmer va retourner à son quotidien de mendiants très patients.

Ainsi joue la mousson de ses notes et se jette sur Siem Reap.
Ainsi s'égrènent nos journées d'attente aux pays des mines et des ruines.

 

 

De COUPLE à compagnons de VOYAGE
22 mars 2012

Pour un temps? Pour tout le temps? C'est ainsi!
Faut plus se voiler la face.

Pour ma part:
J'aime la franchise, c'est la politesse des sentiments.
L'Amour est toujours là empli d'attachement et tendresse, manque 3 fois rien et pourtant faut être DEUX pour s'appeler COUPLE.
Bref nous nous sommes un peu perdus, mais rien encore de perdu !

Pour lui:
Remise en questions des fondements même de toute appartenance quel qu’elle soit.
Fatigue extrême par 8 ans de galères injustes.
Dégoût et amertume passagères ou pas du Monde et de la Société.
Synthèse:

LAISSER LE TEMPS AU TEMPS...

Il fait bien les choses,
Quand les motivations naviguent toujours sur les mêmes ondes.
Quand l'envie d'aller voir ailleurs n'a aucune signification.
Quand se retrouver 24h/24h n'est en rien insupportable.
L'ESPOIR est présent, rien n'est perdu ni fichu!
Juste redevenir AMOUREUX l'un de l'autre.

Arriver à passer au-dessus de ce qui nous a changé Nous LE COUPLE D'ANGES HEUREUX
cette confession et analyse n'engagent que moi avec toute ma sincérité

mon concubin s'est réfugié dans ses nuages!
moi je vis l'enthousiasme porté en bannière!

...un cerf-volant s'est envolé ce matin attraper le bon vent, vole, vole, reviens vite…

 

Pour quelle cause pédalez-vous?
juillet 2012
(Ce texte n'est ici que pour répondre aux nombreuses personnes qui nous traitent d'égoistes ou qui nous tournent le dos parce qu'elles pensent que nous ne pédalons que pour notre plaisir, sans juste cause. Alors voici pourquoi nous parcourons le monde...)

J'aurai pu vous donner 2 raisons intimes à cette QUESTION

J'ai 54 ans cette année et me porte fort bien, merci mon hérédité,  merci mon amour, merci ma joie de vivre, merci la VIE!

Pourtant, je souffre de la maladie de Crohn, ou plutôt souffrais d'une forme grave, opérée et tutti quanti.

"Et on ne guérit pas de cette maladie auto-immune qui vous dévore le ventre, on vit avec en espérant que la médecine avance !" m'avaient dit les têtes pensantes en blouses blanches:

"Vous ne voulez y croire chère Madame, alors à dans 5 ans, 50% des gens opérés se font réopérer dans les 5 ans si tout se passe bien!!!!===> c'était en 1994!

Alors quoi, quel miracle s'est opéré, nada , je me suis penchée tout simplement sur mon ventre qui pleurait et ai crié, parlé avec les bons thérapeutes, écrit pour que sorte une bonne fois pour toute  cette fichue maladie auto-produite, je me suis réconciliée avec lui mon corps bien-aimé, j'ai été humble et ai reconnu tardivement que moi seule était la cause première de ma mutilation( un petit clin d’œil en passant, à toutes les chaînes de souffrants qui ne souffrent que par leur propre soin, ouhhh là je vais me faire des ami(e)s en  plus. Je ne validerai jamais le bénéfice secondaire de la maladie, c'est trop simpliste et surtout ne guérit pas ! mais par contre je respecte le choix de chacun.)

Je suis guérie!

Et je voyage dans les contrées les plus inhospitalières pour une "grande malade" comme moi, en plus à vélo, ce qui n'est pas des plus aisé, sans intimité bien souvent, sans choix de nourriture régulièrement, et je m'en porte à merveille et même en redemande!

Donc PREMIÈRE CAUSE= JE PÉDALE POUR PROUVER QUE LA MALADIE DE CROHN n'est pas une FATALITÉ!

Cherchez l'erreur comme dirait David

DEUXIÈME CAUSE et pas la moindre non plus:

Ayant été une sportive de haut niveau jusqu'à 20 ans, je me suis explosé le genou gauche le jour de ma majorité et fut opérée.

Pas après pas, mon genou sans ménisque c'est détérioré irrémédiablement privé de ses amortisseurs.

À 30 ans j'ai commencé ma tournée des grands blancs, comme on dit dans ma profession. "Trop jeune, Madame, repassez dans 10 ans!"

À 40 ans, ne pouvant plus skier, ni marcher longtemps sans avoir à la place du genou une montgolfière, j'ai reconsulté. "Oh votre arthrose a beaucoup évolué, on aurait du vous faire un prothèse partielle, çà aurait soulager votre genou! Trop tard!

Revenez dans 10 ans , nous vous poserons un genou neuf complet, ou alors vous savez , chère Madame, faites confiance aux progrès de la médecine, bientôt il existera les auto-grèves de cartilages, soyez patiente!"  

Lâchée par le monde médical où pourtant j'y travaillais tous les jours, je me suis trouvée perso des petits trucs de soulagement: une talonnette sous la jambe malade, pour que mon poids du corps bascule sur la valide, yess, excellent, j'ai jamais manqué un jour, pour genou récalcitrant.

Ai eu 5 arthroscopies, pour nettoyer le grand malade, il a aimé temporairement!

À 49 ans, une année avant notre départ à vélo, je retente la discussion:

" Quoi c'est vous Madame qui demandez une prothèse pour faire un tour du monde à vélo, vous êtes délirante, on ne fait jamais ce genre d'intervention pour pouvoir faire du sport, mais quand vous ne pourrez plus marcher , très chère! Vous allez rompre votre nouveau genou sous le poids de l'effort ou tout bonnement scléroser vos artères et veines par sur chauffe, allez pédalez, de toute façon vous ne dépasserez pas les 100km!"

Cela fait 4 ans que je pédale, sans aucune douleur sur mon vélo, je le sens un peu, un peu seulement, que quand il y a arrêt forcé et obligatoire, là il se rappelle à mes bons souvenirs, étant donné qu'il supporte mon poids, mais rien de mieux pour muscler et lubrifier une articulation malade que le vélo, et somme toute le réparer, tellement je ne sens plus mon genou!

donc DEUXIÈME CAUSE: JE PÉDALE POUR PROUVER QUE L'ARTHROSE N'EST PAS UN HANDICAPE!

Cherchez l'erreur comme dirait David encore

La morale de cette histoire:

Si la volonté est source de motivation personnelle, car il m'en a fallu de la détermination, non pas pour faire ce que je fais mais pour aller contre les avis pessimistes et les interdictions de toute sorte.

Si la foi en soi est assez grande pour vous portez où vous avez envie d'aller:

FAITES-LE AVEC CONVICTION !

Moi je sais désormais que je peux continuer à voyager pour une toute autre cause que les miennes, et me concentrer pour témoigner avec mon  homme sur la seule et unique RAISON valable à nos yeux:

LE RESPECT donc LA SAUVEGARDE DE NOTRE PLANÈTE pour L'AVENIR DE NOS ENFANTS.

cherchez l'erreur comme diraient Davisa

Avec toute ma détermination.

Messieurs les toubibs je vous salue et je pédale !

 

 

Avatarde
Australie mars-novembre 2011

Oui c'est vrai que je pouvais être une bête de shopping, une liseuse de potins en tout genre, une consommatrice effrénée,  je l'admets

Mais alors... quel bonheur, quant au beau milieu d'une forêt, assise sur les talons (enfin avec une jambe seulement ) silencieuse, la tête en l'air, je

 regardais ces immenses arbres danser sous le vent.

Mais alors... quelle jubilation de jouer avec toutes ces perruches, curieux petits êtres multicolores, sautillant, piaillant, quémandant des miettes de pain,

 et en plus pas farouches du tout du tout!

Mais alors... quel bien-être de sentir cette odeur d'humidité, si particulière dans les sous-bois tropicaux, la Jungle dans tous ses états.

Mais alors... quelle euphorie de descendre dans cette galerie de mine d'opales, mes pupilles s'en souviennent encore, bling-bling !

Et ces fleurs, qui ont tant manqué dans les premiers mois, mais qui depuis peu, explosent de partout.

J'en connais un, qui ne saurait où donner de la tête, tellement la moindre parcelle de terre s'habille de fleurs en ce mois de novembre, il y a même des

 haies de gardénia autour des maisons, que ça sent bon hummmmm!

Je suis privilégiée de tant de Nature autour de moi, mais je sais une chose, j'ai encore cette capacité à m'émerveiller.

Je ressens et sens, telle une sauvageonne, je hume et respire telle un animal, je me sens si bien, quand je suis loin de tout contact humain.

Juste elle et moi, la Terre!

On me surnomme bien la Bête, ce n'est pas pour rien!

Pourquoi pas?

La Liberté des grands espaces vide d'hommes est source de Paix et Sérénité pour moi.

Je crois que le tumulte de ces dernières années, à renforcer encore mon besoin de retraite, comme quand je me retrouvais enfant en pleine

 montagne.......... rien à perte de vue, rien du tout, que cimes et nuages, que l'immensité et la courbure de la Planète!

Pourtant Dieu sait si j'aimais rire, danser et chanter, quoique j'aime toujours!

A chaque fois que je sens notre approche inéluctable à la civilisation, ma gorge se sert et mon cœur vrille.

L'Australie a été un choc, je ne m'attendais vraiment pas à cela, comme quoi on ne devrait jamais se fier aux rêves, à l'imagination, ou alors que pour

 songer et s'inventer des histoires

Pourtant j'avais déjà fait cette même constatation, 33 ans plutôt en Equateur, faut croire que ça ne m'a pas servi.

Je suis une rêveuse infatigable, à toujours espérer que les choses vont se dérouler comme je les ai imaginées.

Oui je sais, à mon âge, les chimères de devraient plus faire partir de mes croyances!

Mais j'en ris bien souvent, alors pas grave non?

Comment expliquer, déjà je n'ai jamais fantasmé sur l'Australie, alors là après plus de 8 mois d'immersion, cohabitation obligée avec ces blancs venus

 du vieux continent, sans généralité aucune, je sature méchant!

J'aurai aimé faire une vraie rencontre avec les aborigènes, mais ils n'existent plus, en tout cas pas là où nous sommes allés ou plutôt ils ne sont plus que

 l'ombre d'eux-mêmes.

Leurs coutumes avec la Nature, leur croyance sur le Monde, comment ils se représentent la Terre, oui oui j'avais lu tout cela avant de partir, bref j'ai

 cru pouvoir en discuter des nuits entières avec eux, et bien je pense que cela ce fera dans une autre Vie ou dans mes rêveries

Rêveries tu as dit?

J'ai l'étrange habitude de m'enfuir, de me cacher, de me ressourcer dans ma cervelle, je l'aime bien ma cervelle, elle est ma petite voix, bien souvent

> nous papotons ensemble, ce qui est très pratique mais pas raisonnable du tout

J'adore m'évader quand rien ne va plus, je fais le vide autour de moi, je n'entends plus rien ni personne, et je vogue au gré de mes pensées, et

 inlassablement j'écris.

C'est clair que la chute est rude, aie bobo, ça fait mal, quoique pas tant que çà, j'ai le cuir dur

Oui je suis une douce, une gentille.

Ça dérange tellement les gens, de savoir recevoir et pouvoir donner.

Trop souvent je passe pour bonne et bête, seulement voilà, je ne suis pas dupe, je percute au millième de seconde les propos malveillants, et je m'en

 protège, tout en relativisant.

Avant je prenais des baffes avec le sourire à présent je défends quiconque d'entrer dans mon intimité sans mon aval, je ne veux plus qu'accueillir de

 bonnes intentions.

Je pense que je finirai seule ou plutôt entourée de mes arbres et fleurs et animaux... pfffffffff c'est nul ce que j'écris là!

Je crois plutôt que je vais poursuivre ma vie de manière idéale, utopiste, parfaite... tatata encore des illusions!

Oh! pis je finirai comme je finirai, la bouche en cœur encore, en me sentant unique et authentique et surtout digne d'amour.

Je serai une vieille dame AIMABLE à souhait

Euh! je n'avais pas l'intention de parler de l'Australie là?

moi: "Je me suis laissée emporter par ma petite voix, ouste, du balai!"

elle: "Ahahaha, à tes ordres, mais je veille sur toi ma Bête "

˙·٠•●Moi ●•٠·˙

 

"Aimer sans dévorer"
Malaisie 1er janvier 2011

Que de chiffre 1! 

1 comme première fois

1 comme uniques

1 comme, Un pour deux, deux pour Un.

En ce premier matin d'une Nouvelle Année qui promet...

Ambiance de douce quiétude qui m'enveloppe.

Piaillements des oiseaux colorés qui m'éveillent,

Je me laisse bercer par l'atmosphère feutrée et chaude.

Que mes yeux et mes oreilles aiment à entendre ces douces paroles malaisiennes,

criées à tout bout de champ:" Helloooooo, Welcomeeee"!

Retour à mes impressions de corps qui bouge et qui travaille avec bonheur.

Reprise des sensations au combien oubliées!

Dur dur de décrasser ces roulements rouillés,

mais je me fais entière confiance sur ce coup-là,

j'aime à pédaler, le visage au vent,

douce brise qui nous soulage du goûtte à goûtte suintant de tous nos pores... ripolinage en vue!

Je dois juste apprivoiser cette chaleur dégoulinante et étouffante, mais qu'est-ce, à côtés de la froideur trop souvent endurée pendant 22 mois.

Il se fait trop tôt, pour pouvoir jouir pleinement à 100% du Voyage qui reprend, ma tête se rebèle et ne pense qu'aux tracas, presque 2 ans  24h/24 qu'elle a pris l'habitude de raisonner et non plus ressentir, jouir, vivre.

Mais au fils des heures et des jours, au détour des sourires et éclats de rire des bébés, des enfants, femmes et hommes qui nous entourent, je reprends petit à petit goût à la Vie...

Une de mes premières grande satisfactions est gustative, je me délecte de tout de rien, avec un plaisir non dissimulé, hot hot mes papilles 

La suivante est visuelle, je scrute quand mon cerveau se met en pose, les moindres recoins de nouveautés et je stocke,

j'emmagasine le plus petit détail dans le fond de ma rétine...et je m'essaie à la photo instinctive.

Mais ma plus importante est sentimentale, je retrouve en point de mire mon namour de tit nhomme,

qui pédale sous le poids de mon chargement et du sien, 1 mois a-t-il dit, 1 mois, où je roulerai "légère", trop peur que je me casse!

A-t-il oublié de quelle trempe je suis faite?

Petit à petit nous apprenons à nous redécouvrir, en Liberté, sans contrainte ni tracas imminent,

sans coup de fil ni lettre incendiaire ou comminatoire, sans refus sempiternel.

Nous, juste nous et nos envies de découvertes et partages.

Il nous faudra du temps pour effacer ces durs mois de cohabitation forcée ou presque.

Il nous faudra du temps pour annuler ces souffrances partagées.

Mais le temps est nôtre, qui sait patienter apprend toujours que ça en vaut la peine, et est une sage décision...

Nous sommes devenus les rois de l'attente alors que diantre quelques petites semaines d'acclimatation à notre nouvelle vie, simple et chiche,

mais qui promet d'être tellement RICHE en tout lieu et tout temps!

Je vais à présent remercier pour la première fois de mes plus belles lettres, celles et ceux qui sauront se reconnaître dans ces quelques mots:

Il y a de cela plusieurs mois, je vous avais demandé de me souhaiter bon vent et belle vie quand je viendrai la bouche en coeur vous dire AU REVOIR. C'est chose faite, mais avec un détail de taille:

NOUS Vous disons , bye bye, et bonne vie, emplie  chaque jour, de petits bonheurs réunis pour n'en faire qu'UN!!!

brassée d'orchidées multicolores et surtout de baisers tendres et enveloppants.

Selamat Datang dans notre Rêve enfin réveillé...   isab'Elle & david => DavIsa

 

 

Être une Femme
Malaisie 1er janvier 2011

ma tête entre les mains
je me demande
je me questionne
je bouillonne
je retourne encore et encore cette question:

QU'AI-JE FAIT DE FAUX?

ma tête en l'air
je regarde le ciel
je scrute encore et encore
je souris aux cieux
j'ai compris:

EST-IL VRAI?

QUE BONNE OU MAUVAISE
QUE VRAI OU FAUX
QUE SELON OU L'ON SE TOURNE
JE SUIS ET RESTERAI UNE MAMAN ET UNE FEMME

j'en aurai donné de l'énergie, de la douceur et de l'amour à tour de bras
j'en aurai ri et fait rire aux éclats
j'en aurai donné des fessées et des grosses voix
j'en aurai chanté et lu des contes de fées
j'en aurai donné de l'AMOUR, OHHHH OUI OUI C'EST VRAI 

mais JE SUIS UNE FEMME avant TOUT
car on ne peut être mère sans être une femme entière
et j'ai su engendrer l'envie d'AIMER à mes petiôts devenus GRANDS et INDÉPENDANTS

OUI C'EST VRAI

JE SUIS UNE BONNE MÈRE
et j'en suis FIÈRE!
on ne fait jamais bien ou mal, ça s'apprend et on fait de son mieux.

OUI C'EST VRAI

JE SUIS UNE FEMME BONNE
et j'en suis COMBLÉE!
on ne fait jamais bien ou mal, ça se cultive et on donne le meilleur.

je suis une FEMME avec un coeur de MAMAN
je suis une MAMAN avec un coeur de FEMME

et maintenant je peux sauter hors du nid de mes petits
Mon rôle a été accompli, j'en ai enfin acquis LA CERTITUDE.

JE SUIS UNE FEMME TOUT SIMPLEMENT 
qui est prête à recevoir l'AMOUR qu'elle a semé

alors je mets mes mains en porte voix et crie à l'écho:
BONNE RÉCOLTE ISABELLE, bonne récolte isabelle...

à mon mari de tit homme, à mes enfants je VOUS aime

at vitam eternam

 

Maman, Papa
Genève avril 2010

Quand dans les cieux,

Enfin celle qui l'attend
S'est fait entendre.
Quand dans ses terres
Maintenant celui qui ne survit que pour cela
Se sent prêt.

Du haut de ton nuage , tu l'as épié, grondé, surveillé.
Mais tu sais qu'on ne lui fera jamais faire ce qu'il ne veut pas
Alors patiemment depuis vingt trois mois,
Tu lui dis, attends gamin,
Pas encore
Attends et vis!

Mais sache que pour lui ce n'est pas une Vie!

Il a bien repris du poil à la bête, tu sais, du poids aussi
Tu le vois de là-haut? dis-moi
Oui, tu l'as entendu très certainement,
Tu as du même prendre encore peur
Et as filé te cacher dans tes brumes.

Mais son teint est de venu terne 
et ses sourires ne sont plus que des rictus
Ses pas sont devenus de plus en plus incertains
Sa mémoire se fait absente, une absence de plus

Alors accepte sa venue avec Bonheur
Accepte ce dont il rêve depuis que tu nous a quittée
Accepte que nous avons enfin pu nous parler sans hurler
Alors réjouis-toi que tout bientôt il va te rejoindre

Moi je ne fais que vous regarder.
Je ne peux que me réjouir
de vous savoir bientôt ensemble.
La boucle est bouclée.
Le sens de votre vie va reprendre ses droits de par la mort.
Le rythme de votre départ va devenir un Paradis.

Fini les cris et les pleurs.
Fini les rébellions et revendications de toute sorte.
Fini le besoin de reconnaissance.

J'ai enfin compris un des sens profond de mon retour.
J'ai enfin pu mettre des mots sur mes attentes illusoires.
J'ai enfin pu approché celui qu'on doit appeler papa.

Sentant son corps et sa tête le lâcher
Il a eu un cri du coeur un soir, inoubliable soirée:

"Ma FIILE je suis fière de Toi!
Ma fille ce que tu vis n'est pas une vie
La mienne est vide sans ma Femme
Je ne désire qu'Une et seule chose, m'endormir et ne plus me réveiller!"

Ébahie, interdite et surprise,
J'ai reçu avec un grand Bonheur ses paroles,
Les ai intégrées, pour que si retour en arrière il y a, je ne saches plus que entendre
Ses paroles , les remettre sur le gramophone de ma vie de fille.

J'aurai fait ce que j'ai pu pour lui donner la plus douce des fins de Vie.
En mémoire à ta dévotion totale à ton mari, ma douce petite maman.
J'ai pu accepter que sous ses airs renfrognés 
se cache un père qui souffre du manque de Toi.

Je me suis même battue pour que son départ soit le plus humain possible.
J'ai même secoué tout ce que je trouvais pour lui permettre de vivre ici encore un peu.
Tu sais, il ne veut plus vivre, il a perdu toute envie, toute illusion.
Je ne peux que louer les cieux pour que son grand Départ se fasse comme il le souhaite,

le plus rapidement possible, et sans aide, de la façon la plus naturelle.
On ne force pas une Vie à vivre sans son Essentiel.

Je regarde tout là-bas...je regarde les étoiles
Et aujourd'hui, je peux te crier haut et fort:
Je me sens légère
Je me sens apaisée
Je me sens heureuse

Une page, une grande page va bientôt se tourner,

une page nouvelle va commencer à s'écrire

Maman, Papa je ne peux que vous dire que j'ai été votre enfant.
La petite Saby va s'éteindre avec vous.
Isabelle va enfin vivre le sens profond de son prénom.
Se faire la Vie BELLE.
Du fond de mon coeur je vous clâme: 

"J'aime à VOUS savoir réunis pour l'Infini et Audelà"
je m'éloigne tout doucement, je tire la porte et sors...

OHHHHH comme l'air est frais et acceuillant...
je me retourne une fois:
" N'oubliez jamais que je Vous aime!!

tendrement votre fille Isabelle

 

AHE
Genève mars 2010

A=Arnaud
H=Hugo
E=Estelle
EHA ou HEA ou AEH ou HAE ou EAH cela est bien égal car tous égaux
A comme ABSENCE
H comme HUMOUR
E comme EXISTENCE

je peux écrire sans fin des synonymes à leurs 3 lettres
je peux crier au vent
je peux hurler leurs prénoms longtemps
je peux tout aussi bien oublier jusqu'à leur douce mélodie
je peux mais jamais je ne m'y résoudrai

je veux qu'ils sachent qu'être une MAMAN c'est un lien constant
je veux qu'ils sachent qu'être une MÈRE c'est état permanent
je veux qu'ils sachent que la qualité prime à la quantité

Que MAMAN rime avec ENFANT

comme les battements de mon coeur, boum boum boum, ils sont en moi
alors si les 2 premières lettres ont fait leur choix, car choix il y a
si la troisième se bat entre deux comme elle peut
je ne veux que leur clamer encore et encore mon AMOUR
je ne peux que leur souhaiter bon vol et bonne Vie
je ne dois que leur témoigrer encore et toujours mon simple COEUR battant

JE LES AIME ET AIMERAI toute ma Vie

car ils sont le fruit de mes entrailles, 
ce ventre qui les a senti bouger
ce ventre qui les a nourri
ce ventre qui les a tant chéri
pour faire ce qu'ils sont aujourd'hui
pour admettre qu'ils sont maître de leur destinée
pour conclure que tant d'Amour pour çà?
Oui et de l'Amour à foison
Oui et de l'Amour jusqu'à abnégation
Oui et de l'Amour partagé en guise de rires aux éclats 

mais Non
je ne vais pas me contredire pour encore leur plaire
Non
je ne vais pas me parjurer pour assouvir tous leurs désirs
Non
je vais rester fidèle à mon image, celle qu'ils ont tout au fond d'eux 
UNE SIMPLE MAMAN leur douce et aimante petit maman

dites-moi juste
qui sur cette terre, peut jusqu'à oublier sa mère?
qui sur cette planète, peut jusqu'à s'anesthésier pour ne plus y penser?
qui dans ce monde peut renier jusqu'à sa propre chair? 

dites-moi juste cela
et je m'en irais le coeur lourd mais plein à jamais de leur présence
et je m'en irais le coeur léger des murmures de leurs premières paroles
et je m'en irais le coeur battant au rythme de leurs souvenirs
je m'en irais gentillement de leur mémoire en gardant leurs images

dites-moi juste 
POURQUOI?
que je puisse vivre en sachant...
je vous dépose le plus tendre des baiser, le plus affectueux des bisous

JE VOUS AIME

pour toujours votre maman isab'Elle
votre Boony

http://www.youtube.com/watch?v=wW3u9-ytxFY 

 

Quand on a TOUT pour être Heureux
Genève octobre 2009

Quand on a tout pour soi
Quand on a tout pour s'aimer
Quand on a tout pour se laisser planer
Quand on a TOUT 
Que faire?
Admettre que cela est une Evidence
Admettre que cela est un Essentiel
Renoncer à lutter
Renoncer à ses chimères
Atteindre ses priorités
Atteindre son centre
S'élever sans peur
S'élever pour se pardonner
Lâcher prise et prendre du recul
Car AIMER somme toute ne consiste pas à approuver ou à soutenir
Mais juste à regarder avec le coeur. 
L'Amour doit fleurir en soi pour ensuite se déployer.
Pas simple le Bonheur?
Tout simplement briller de l'Intérieur et se sentir Bien

j'ai comme idée qu'il y a un Tit Nhomme qui va aimer çà

baisers doux comme un souffle dans ton cou...

 

POUR UN FLIRT avec TOI je ferai n'importe quoi...
GENÈVE-DUBAÏ septembre 2009

Il y a un moment que ça Nous taraudait.
Quand est-ce que tu viens?
Quand est-ce que tu rentres?
Il y a exactement 4 mois qu'on se croise les yeux dans les yeux à travers nos écrans.
Comment allons-nous faire?
Comment réussir à se retrouver?

Fin de l'Iran dans peu de temps.
Donc Emirats Arabes en vue.
D'où, pas besoin de visa, vol aller retour moins de 200.-, sans escale.
Pour une fois, Vive Genève et son Aéroport-International made for...chut!
En quelques clicks vol aller-retour entériné.

Une Adulte sans bagage, avec un Coeur gros comme ses valises sous les yeux.
Une Ado qui a les mains qui tremblent, un billet du Bonheur dans la poche.
Un sac à la main rempli de chocolats, de mayonaise, de gruyère, de CD.
Le chapeau visser sur la tête, mélanome exige, écran total comme rempart.
DUBAÏ j'arriveeeeeeeeeeeee, David j'ai trouvé la solution à nos enviesssssssssss.
Comme on dit toujours: "On va se contenter de ce qu'on a et le Vivre à 100/100."

YESSSSSSSSSSSSS, elle est pas Belle la Vie

 

Je T'imagine
pas mal le mec hein dit :O)
4 juillet 2009

Tête penchée en avant.
Muscles bandés à leur maximum.
Bras arqueboutés.
Mains serrées sur ton guidon.
Souffle court et haletant.
Perles de sueur dégoulinantes.
Tu avales encore et encore les kilomètres, mètres, centimètres...
La Pente est rude, dure et harrassante.

Je T'imagine

Tête renversée en arrière.
Muscles qui récupèrent.
Bras ballants.
Mains cherchant le réconfort d'une cigarette.
Souffle petit à petit retrouvé.
Peau sèche et assoifée.
Tu te reposes, tu fais une petite halte.
Le Plat est là, récompense momentanée.

Je T'imagine

Tête et regard aux aguêts.
Muscles au repos.
Bras pliés.
Mains cadrées sur ton oeil assistant.
Souffle retenu et concentré.
Peau douce et ensoleillée.
Tu cherches des yeux l'instant à fixer.
La Photo est là, dans tes belles prunelles, tu l'immortalises.

Je T'imagine

Tête en ébullition.
Muscles en position.
Bras ouverts.
Mains tendus vers l'Inconnu.
Souffle rapide et léger.
Peau qui frissonne.
Tu te donnes à ce moment de Partages tant mérité.
Les Rencontres sont là, qui se profilent, enfin tu souris.

Je T'imagine

Tête posée et reposée.
Muscles détendus et secoués de soubresauts.
Bras enlaçant mon ombre bienveillante.
Mains me cherchant.
Souffle ample et serein.
Peau juste couverte d'un drap.
Tu dors comme un bébé.
Le Repos est là, Ta journée est finie.

Ma nuit va commencer, je vais passer ces heures délicieuses à te guetter, te
surveiller, te protéger, dors mon Amour, mon imagination est fertile ,mais elle me
permet de me faufiler dans tes rêves les plus fous, de te sussurer à l'oreille des
mots d'Amour où mon nom revient toutes les nuits quand tu dors enfin!
Pourquoi crois-tu que tous les matins, même après la pire des journées, tu te lèves
toujours Vaillant et plein de Courage?
Le Miracle s'appelle Amour et il vient te visiter toutes les nuits, et t'insuffler
la Force de continuer pour un jour se rejoindre...chut dors mon tit
Homme...dorssssssssss

ta tite femme for Ever

 

ZONA où quand ma peau me pleure
24 mai 2009, une année déjà
Bercée par des sons murmurés et mélodieux.
Je me languis, allongée dans une campagne verdoyante et acceuillante,
Dans la bouche une brin d'herbe.
Je regarde le ciel, passer les nuages qui jouent à me faire des dessins.
Je souffle à leur rencontre, je clignes des yeux, tellement le soleil me fait
briller les prunelles.
Je décroisse les jambes et les étends là devant moi, toutes détendues.
J'étire mes bras et carresse la terre humide.
J'inspire très doucement et relâche toutes mes douleurs en un souffle délivreur.
Je fais le vide dans ma tête, je m'efforce à rester le plus tranquille possible, à
me laisser aller à une paix profonde, ma respiration se calme, elle ne devient que
mouvement à peine perceptible.
Je me fonds dans la nature, je ne ressens que peu cette brûlure lanscinante qui me
poignarde la poitrine, l'épaule et le bras depuis plus de quatre semaines, ces
petites gouttes nacrées qui parcheminent ma peau, que nul ne peut toucher ni
approcher, au risque de me faire hurler, qui me demande de les arracher avec les ongles.
Je lui parle enfin à mon corps, à mon âme, redeviens mon ami, redeviens ma meilleure
compagne, je t'en prie prenez en compte, que si j'ai souffert et n'ai pas su
l'exprimer, je m'en excuse, là je suis bien, douce et reposée, prête à un nouveau
départ, laissez-moi me reposer en paix et harmonie, si je n'ai pas encore trouvé mon
chemin, je sais qu'il est là devant moi tout proche, mon érnergie de vie reprend le
dessus, et ma déprime est en train de s'essouffler, de disparaître, ma joie de vivre
refait surface, mes déconnades remontrent le bout de leurs nez, mon zona est en
train de disparaître, de rentrer dans sa caverne.
Je respire calmement, j'ai appris à vivre seule, à me suffire, à me contrôler, grâce
une fois de plus à mon corps, sans lui jamais je ne ressens le danger, je fonce tête
baissée comme un petit samouraï, poings en avant.
Là je m'apaise, je me tranquilise, je suis zen, car je sens que mon âme à repris le
dessus, ni j'ai capitulé, ni j'ai démissioné, non j'ai juste appris à me laisser
aller, à prendre du recul.
Pourquoi a-t-il fallu souffrir de nouveau, de la pire des manières, pour se sauver
une fois encore.
Pourquoi a-t-il fallu que j'aie des cicatrices en plus, pour que je comprenne, que
ma souffrance est mienne et que seule moi peut me soigner.
Je continue à épier les brumes qui s'annoncent, l'horizon est d'un rose éloquent, le
ciel va s'obscurcir, la nuit va tomber tout doucement, elle va s'allumer sûrement.
Je voudrai m'enfoncer dans cette terre maîtresse, cette terre mamelle dans laquelle
je me sens si bien, au frais, juste la bonne température, juste comme il faut, je


voudrai redevenir ce petit être dans le creux du ventre de sa mère.
Je voudrai tellement qu'elle me prenne dans ses bras, mais elle est là devant moi,
tout là haut, j'aime la savoir au ciel, dans cette belle étoile brillante, mon
étoile du berger, ma petite et si douce maman.
Tu me manques encore, parfois, souvent, mais tu sais que je sais que tu es là,


perchée sur ton nuage bleuté et tu m'épies, tu me grondes de ne pas tenir parole, de


ne pas être encore heureuse vraiment, mais j'y viens, j'y viens à grands pas, je
suis bientôt là, debout et fière de moi, comme tu vas aimer ce moment, je n'ai fait
qu'une petite accroche à notre contrat, maintenant je vais m'y mettre, filer droit
devant, tête haute et décidée, calme, apaisée mais décidée, comme à chaque fois que


je rechute, tu me connais, je suis une Résiliente et les Résilientes se relèvent
toujours, TOUJOURS, et cette fois c'est pour tous les jours!
 
Saby

 

 

Il est d'Ailleurs Land
avril 2009

Lui:
"Et si on te demande, dis-leur d'oublier de m'attendre, je regarde le Ciel, je vais
à l'Essentiel.....car ici c'est ailleurs, Ailleurs Land!
J'essaie loin des hommes de redevenir Humain, toi tu retournes là-bas, moi je
reste...car ici c'est ailleurs, AilleursLand!
Tu dis, tu me regretteras et moi je ne me regrette pas...car ici c'est ailleurs,
Ailleurs Land!"

Moi:
"Et si il te demande, dis-lui d'oublier de m'espérer, je regarde la Terre, je vais
au simple Vital ....car ici c'est Ici, IciLand!
J'essaie près des hommes de rester Humaine, moi je reste ici, toi tu t'en vas
là-bas...car ici c'est Ici, IciLand!
Je dis, je te regrette déjà et toi tu ne regrettes rien... car ici c'est Ici, IciLand!
 
Ce matin , dans le ciel deux oies sauvages sont venues au dessus de mon ciel, une
c'est approchée en criant, elle a fait un détour vers moi, puis à tire d'ailes s'en
est allée rejoindre son compagnon, vue de l'esprit, je n'ai pu que les saluer de la
main en leur souhaitant Bon Voyage, moi dans ma belle Illusion j'ai cru voir deux
anges passer...
 
Ceci n'est que le reflet de mes spleens soudains... et surtout ce ne sont que des
notes misent les unes à côté des autres, il ne faut en garder que la Mélodie et en
changer les Mots, c'est si simple la Vie parfois, dépend juste le reflet que
nous renvoie le Miroir, dépend seulement de se refaire une Histoire, qui nous
convienne et soudain comme par magie, le mystère s'éclaircit et alors:
 
             Ailleurs Land et Ici Land deviennent Paradis Land
 
...laissez-moi Rêver...

 

Prendre son envol
Dimanche 22 mars, 23h30


Bientôt 10 mois que ma toute petite maman a pris le sien.
Bientôt 5 ans que mon fils aîné a décidé sa vie.
Bientôt 2 ans que mon fils cadet vit son envolée.
Bientôt 15 jours que j'ai atterri à nouveau dans le nid de ma fille.
Bientôt 4 heures que j'ai donné à mon petit Homme, le devoir de s'envoler.
 
Bientôt... bientôt il va comprendre le sens Amour Inconditionnel.
Tous ces chiffres sont là justement pour nous rappeler que l'instant n'est que temps.
Que je ne suis qu'Une Femme débordante d'Amour pour les Siens.
Et il fait partie des Miens... à jamais.
 
Pour l'instant, nous en souffrons.
Pour l'instant, nous nous disons encore et toujours des "je t'aime à l'infini".
Pour l'instant, nous nous cherchons sans cesse, comme deux âmes perdues.
Pour l'instant, je n'ai trouvé que des mots d'Amour, pour lui dire de s'envoler.
Pour l'instant, je n'ai pas eu le courage de le chasser... juste le pousser hors de notre nid.
Pour l'instant, moi je cherche un sens à ma Vie.
 
Prendre mon envol, je dois m'y résoudre, pour qu'il puisse déployer ses ailes.
Prendre mon envol, en souvenir de ce que nous avons vécu ensemble, le meilleur comme le pire.
Prendre mon envol, même si les grands espaces me manquent.
Prendre mon envol, pour qu'il puisse se souvenir de moi, en souriant.
 
Lui, je ne lui demande qu'une chose, être heureux, heureux de m'avoir rendue heureuse, malgré tout, malgré nous.
Mon amour je ne te demande qu'une chose, puisque décision tu dois prendre.
Prends le temps de la prendre. Prends tout ton temps.
Moi j'ai tout mon temps, maintenant... j'ai tout le temps d'attendre!
 
à Toi pour l'infini et au-delà...
 
ta tite Femme

 

Raison et Sentiments

Il m’en a fallu du temps, des peurs et des larmes, pour arriver enfin à prendre une décision, ma décision.
Combien de nuits, de jours, d’heures, de minutes, de secondes se sont écoulées avant que mes tripes se mettent au diapason de ma tête, de mon cœur.
Cela m’a paru une éternité.
D’avant en arrière, j’en ai fait des kilomètres, des tours de roues, ces allers et retours ont parcouru toutes les cellules de mon être.
La balance de ma raison et de mon cœur oscillaient comme un métronome, un coup à gauche, un coup à droite, sans jamais pouvoir assurer son équilibre, sans jamais s’arrêter.
Et soudain, enfin, j’ai trouvé la solution, ma réponse tant recherchée, le jour où je me suis permise de m’avouer que j’entachais Notre Voyage d’un voile de tristesse, de nostalgie, de mélancolie.
Le gris n’est pas une couleur que mon Homme mérite, je veux que sa Vie se teinte en arc-en-ciel, que la mienne n’en soit pas le pâle reflet mais un feu d’artifices paré de toutes ses nuances, comme la palette du peintre, je lui en fais la promesse.
Mon ventre a parlé, la certitude est née.
Ce fut comme une grossesse, une longue gestation.
10 mois de réflexion.
10 mois pour une naissance.
10 mois où j’ai appris mille et une choses.
10 mois où j’ai pris soin de désapprendre les habitudes de mon ancienne vie.
10 mois de totale symbiose avec la Nature, les Humains, avec mon Corps.
10 mois d’entière complicité et partage avec mon Homme.
10 mois… çà fait beaucoup mais au final çà fait si peu.
Le regret m’assaille et mes larmes coulent doucement.
Le métronome continue sa musique, seconde après seconde, il égrène son temps qui n’est plus le Nôtre.
Pour David le temps se résume à prendre son temps tout le temps.
Pour moi, il est temps que je rentre…
Mon ventre  m’a dicté une fois de plus, la voie à retrouver, le déclic s’est fait :
J’ai le mal de mes enfants, le mal des miens, le mal du pays.
J’ai pourtant réussi, bien souvent, à amnésier ce manque pour vivre de purs moments d’intense bonheur, mais sans cesse cette absence réapparaissait, lancinante.
Alors mes tripes m’ont parlé et m’ont fait choisir la meilleure solution pour nous deux, pour nous tous :
Demander à mon David de poursuivre son Voyage, son Rêve, pouvoir le vivre pleinement, sans plus se faire de soucis de me savoir heureuse ou non, en le suppliant de ne pas me retenir.
Pour me permettre d’assouvir mon besoin viscéral de serrer mes enfants dans mes bras, de les embrasser, de les sentir vraiment.
Mon tit n’Homme lui je l’ai en moi à jamais.
J’ai essayé pendant 10 mois de les imaginer avec le souvenir, avec mon mental, ce ne fut qu’une pâle copie de la réalité.
J’ai essayé pendant 10 mois, en abreuvant ma soif au contact de mon Amour, en étanchant celle-ci au bonheur de notre couple, je suis restée 10 mois en arrière, oh mon Dieu, oui, je suis restée en retrait, bien malgré moi, comme si il manquait une pièce au puzzle de ma Vie.
Ma décision est une abomination, une horreur, mais je le sais maintenant, un mal salutaire, un Mal pour un Bien, j’en porte l’entière responsabilité et je l’assume.
Etre continuellement assise entre deux chaises est une situation que je ne souhaite à personne, pas pour moi, non, mais pour celui qui doit la vivre à ses dépends, mon homme, mon mari, mon ami, mon amant, mon Tout.
Prendre enfin une décision, faire son choix est la seule et la plus grande preuve d’Amour que j’aie trouvé pour tout le monde.
Je suis toujours assise au milieu de ma balance, d’un côté mon compagnon, de l’autre mes enfants, j’ai tendu mes deux bras de côté, j’ai fermé les yeux et j’ai crié au ciel :
« JE VOUS AIME TANT »
et doucement , tout doucement, la balance s’est calmée, doucement le séisme s’est apaisé. L’équilibre est atteint.
Suis-je une horrible égoïste, suis-je folle ?
Non, je ne suis qu’une amoureuse éperdue et perdue, qui va redevenir une Maman, uniquement, puisqu’une famille entière m’est interdite, mais je vais garder bien au chaud, au fond de mon ventre de femme, la petite graine que mon Homme a semé, notre bébé à Nous, il se prénomme « BONHEUR »
et il a un surnom, je le nomme « Espoir »…
Ainsi soit-il.

 

Pour Lui
Samedi 7 mars 2009, pas encore partie et pourtant…
Je lui en fait la promesse solennelle :
De ne plus me faire de souci pour lui : Peine perdue.
De me dire qu’il vit heureux sa nouvelle manière de voyager : Peine perdue.
De trouver mille preuves que notre amour est décroissant et incompatible : Peine perdue.


De savourer pleinement mes retrouvailles avec les miens, sans Lui : Peine perdue.
Il m’a dit : « Tu as devant toi une page blanche, la page de ta nouvelle Vie, à toi de l’écrire de la plus belle des manières, en souvenir de notre Amour, pour notre Amour, comme un pacte scellé à jamais. »
Ce que je sais, ce qui va me faire tenir debout, c’est que malgré tout, nous continuons à nous aimer, et j’implore le ciel pour qu’il me revienne vite. Jamais je ne lui ai fait cette demande de vive voix !
Dans ma tête je me suis imaginée que je suis une maman qui est à la  maison avec nos enfants et que mon homme est grand-reporter aux quatre coins du monde, ça me console et m’apaise … un peu.
Mais je sais une chose, je veux qu’il vive vraiment SEUL, le manque de Nous, notre quotidien, nos échanges, notre complicité, nos nuits blottis, enchevêtrés l’un à l’autre, comme deux amants à leur début.
Pour l’instant, il ne laisse que peu parler sa tristesse, son désespoir, il tient bon pour moi encore une fois, pour me faciliter le retour, parfois même il se renferme, et c’est dur, très dur !
Moi je n’ai qu’un espoir :
Peut-être, va-t-il se rendre compte que finalement voyager sans nous est mission impossible, tant l’un et l’autre nous n’étions qu’UN et UNIQUE, tant nous nous complétions à merveille.
En attendant, je vais me mettre au travail, reconstruire un cocon, un nid avec mes enfants, retrouver un emploi pour assurer son retour, car il ne peut y avoir que retour, je ne l’imagine pas autrement, autrement je meurs !
Oops, non, non, je n’ai pas le droit d’écrire cela, je lui en ai fait la promesse, je dois vivre pleinement, un jour après l’autre, et ne pas faire l’échange d’un manque par un autre, cela serait de la folie, de la pure folie. Je dois admettre que ma décision, notre choix de vie à tous les deux, est le bon choix, c’est tout, sans me retourner, sans espoir.
Le temps va passer, la tristesse et le chagrin vont s’estomper, il va faire tellement de rencontres, même s’il me dit qu’il veut comme seul compagnon désormais, un chien !
Nous allons voguer chacun de notre côté de la Planète, enrichis par 5 ans hors du commun, hors norme, par 10 mois de totale osmose, gonflés à bloc d’Amour et de respect, avec au fond de nous, une estime, une fierté, une confiance à jamais acquise.
Et si la vie doit nous faire à nouveau un cadeau des cieux, un jour, un jour peut-être, les cheveux blancs mais l’œil et le sourire toujours pétillants, j’irai dans ma cave, je dépoussiérerai mon vélo et ma remorque, je banderai à nouveau mes muscles sous le poids de la charge et des années.
Sur le parvis de ma maison, cette fois, mes enfants seront adultes, installés dans leur propre vie, heureux, ils me crieront en cœur : « Vas’y Boony, vas’y Môman, pédale, pédale, il t’attend ! »
Seul l’Avenir va écrire notre histoire, mais j’ai comme idée que le mot FIN est loin d’être écrit, enfin j’ose l’espérer.
Nous nous sommes rencontrés un 25 décembre, le jour de Noël, et il sait combien j’adore Noël, cette fois je ne demande pas de cadeau, juste un petit miracle… tout petit miracle.
Je rêve, je rêve éveillée, mais ça me fait du bien, malgré tout...

 

Le Retour… en arrière pour aller de l'avant
6 heures
6h, l'aube est là.
Pâle reflet de la réalité qui est devenue mienne.
Mon retour me fait mal.
Pourquoi?
Car je ne me sens plus "UN+UN font Deux"
Je suis UNE et plus qu'UNE.
Mon Homme s'est mis dans le brouillard volontairement et fait le tout joyeux.
Je le connais si bien, il a remis son chapeau de bouffon.
Moi je suis dans le feu de l'action.
Le brouillard c'est froid.
Le feu c'est chaud, brûlant.
Alors je sens comme un gouffre s'installer entre Nous.
Je devais m'y attendre, mais le retour à la civilisation à des goûts de souffre.
Et le souffre c'est quoi? C'est l'Enfer!
Et je dois sortir mes petits poings pour Nous.
Il me fait confiance et est fier de Moi.
Je le laisse rêver et continuer son but.
Il va voyager, voyager, voyager encore...
On va s'atteler à y voir plus clair...
Çà va prendre du temps des deux côtés.
Car deux côtés maintenant il y a, vu la distance.
Nous étions dans un cercle, au beau milieu, enlacés.
Nous sommes désormais côte à côte, mais plus encerclés de NOUS.
Seuls l'Un et l'Autre, et pourtant tant entourés.
Seuls l'Un de l'Autre, comme on aimerait se toucher.
Seuls l'Un sans l'Autre... on se dit "Je t'aime" quand même.
 
C'est la Vie, il m'a dit, alors je vais Vivre... sans Lui à mes côtés.
Je vais Vivre, pour que je puisse, fièrement, Me regarder dans la glace.
 


JE VAIS VIVRE... TOUT SIMPLEMENT... mais c'est con la vie!
merci Ma fille, merci Ma famille, merci mes Amies, je vous aime

 

Voyage extériorisé
le coin des femmes Le coin de Femmes
carnet de bord Carnet de bord